Né le 15 décembre 1948 à Paris, Pascal Bruckner est un romancier et essayiste, que le grand public a découvert à la fin des années 70, lors de la parution de deux ouvrages élaborés avec le philosophe Alain Finkielkraut Le Nouveau désordre amoureux (1997) et Au coin de la rue, l’aventure (1979). Son parcours scolaire l’a conduit du lycée Henri IV aux universités Paris I et Paris VII puis à l’Ecole pratique des Hautes études. Fasciné par les utopistes il a soutenu sa thèse de doctorat - sous la direction de Roland Barthes- en 1975 la consacrant au socialiste utopique Charles Fourier. Depuis cette époque, il poursuit, sur un ton allègre et critique son étude des mythologies issues de mai 1968 : la révolution sexuelle, le tiers-mondisme, l’individualisme mais aussi l’amour, le bonheur et récemment, l’écologie «devenue la force d’opposition au productivisme industriel » mais aussi une idéologie culpabilisante dessinant un futur effrayant (Journal du Dimanche , 2011). En parallèle de ses activités littéraires, il a enseigné à l’Université de San Diégo (Californie, 1986), à la New-York University (1987-1995) et à l’IEP de Paris (1990-1994). Depuis 1987, il collabore au Nouvel Observateur et au journal Le Monde . Attentif aux problèmes politiques et sociaux internationaux, il devient administrateur de l’association Action contre la faim (1983-1988) mais il est aussi signataire d’un appel de soutien à un plan de paix genevois favorable à la création d’un état palestinien. De 1992 à 1999, il milite contre l’agression serbe en ex-Yougoslavie et suscite la polémique en soutenant, en compagnie de Romain Goupil et d’André Glucksmann, l’intervention militaire américaine en Irak en 2003. Deux ans plus tard, il dénoncera l’impréparation américaine et la pratique de la torture à la prison irakienne d’Abou Graib. Luttant contre "toutes les camisoles mentales" qui selon lui entravent la libre -pensée de nos concitoyens (L'Express, 2013 ), l'ancien militant d'Action contre la faim aborde le thème de la très grande pauvreté et toutes ses ambiguïtés dans La Maison des anges. En 2014, il revient sur son histoire personnelle avec Un bon fils (Grasset) où il évoque le personnage violent, antisémite et raciste qu'était son père.
Bibliographie
Publiés (et disponibles) chez Grasset
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